jeudi 14 juillet 2011

"Roman pour une absente" et le style

J'ai utilisé un style que j'appelle "télégraphique" avec une majorité de phrases courtes. D'ailleurs certaines de ces dernières n'ont même pas de verbe. Pourquoi ? Déjà pârce que ce roman est avant tout une succession de ressentis, en particulier dans les chapitres consacrés au personnage principal. Ce style "télégraphique" va plaire à X et déplaire à Y. J'ai retiré les adverbes et les adjectifs quand ceux-ci n'étaient pas absolument indispensables. Il y a un changement radical de style quand on compare "les Pensées Plutoniennes" à "Roman pour une absente". Ce dernier est beaucoup plus dans la suggestion. Je pense que les personnes portées à l'introspection vont adhérer. Les esprits plus cartésiens ne vont peut-être pas accrocher mais est-ce vraiment important ? je n'écris pas pour emporter l'adhésion générale. J'écris car c'est pour moi un besoin, une nécessité. J'écris car écrire "c'est moi". J'ai par contre gardé l'humour grinçant des "PP" dans les chapitres sur la "Manson Family". Quand on écrit sur ce genre de "gens", l'ironie est indispensable pour ne pas tomber dans le cliché du "méchant contre gentil". Mon point de vue sur l'affaire Sharon Tate est assez clair pour ne pas, en plus, répéter ce que d'autres ont déja dit. Là je me suis éclaté en décrivant "ces" benêts. D'ailleurs ces "benêts" méritaient-ils une phrase avec un verbe ? Le style "télégraphique" leur va tout aussi bien mais pour une autre raison : ce sont des subalternes qui éxécutent, pas des penseurs en état de contemplation ! Mais d'une façon globale, "Roman pour une absente" est une fiction qui "émane" de la vie de Sharon Tate plus que de sa mort. Car les gens ont un peu vite oublié que la première Mme Polanski, de son vivant, était une jeune femme joyeuse, rayonnante et particulièrement tendre...Le style du livre va donc (je pense) à l'essentiel. La sonorité soyeuse des mots vient rappeler que Sharon Tate était -plus que tout- douée pour le bonheur, et que son existence, (et non sa mort) méritait bien un "Roman"...

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